Antoine Gaborieau

Antoine Gaborieau

Paisiblement, le 5 mai 2010, est décédé Antoine Gaborieau à l’hôpital Saint-Boniface. Il laisse dans le deuil sa sœur Marie-Blanche et sa belle-sœur Cécile, nombreux neveux et nièces ainsi que plusieurs amis, collègues et anciens élèves dont la vie a été enrichie par son influence remarquable. Il a été précédé dans la tombe par ses parents, Alphonse et Anna, ainsi que par ses autres frères et sœurs qu’il a toujours bien chéris.

Antoine est né le 2 novembre 1926 à Notre-Dame-de-Lourdes au Manitoba, le plus jeune d’une nombreuse famille. Ayant perdu son père en bas âge, il a connu la grande pauvreté mais aussi la sollicitude d’une mère qui lui était des plus dévouée et de sa famille avec qui il a su surmonter les épreuves. Il a trouvé aussi chez les Chanoines de la paroisse un appui et une amitié précieux. Il a complété ses études primaires et secondaires à Notre-Dame-de-Lourdes. Mais il n’a jamais cessé de poursuivre sa formation, obtenant un Diplôme de littérature contemporaine de la Sorbonne en 1965 et sa Maîtrise ès Arts de l’Université du Manitoba en 1970.

Il s’est dirigé vers l’enseignement, métier qu’il a exercé avec passion et adresse pendant trente-quatre ans. Il a d’abord enseigné dans plusieurs petites écoles de campagne puis au niveau secondaire à St-Boniface. C’est alors qu’il a entrepris avec d’autres la fondation de la boîte à chansons Le 100 Nons, établie en 1967, qui continue de jouer un rôle important dans la vie des jeunes au niveau de la chanson française au Manitoba. Il s’est par la suite rendu au Collège universitaire de Saint-Boniface (CUSB) où, jusqu’à sa retraite en 1984, il s’est consacré à la formation des nouveaux enseignants et au perfectionnement du français. De plus, il a été président de l’Association des Instituteurs français du Manitoba et président de l’association des professeurs du CUSB.

Il s’est aussi adonné à l’écriture et a signé de nombreuses publications. Entre autres, il a rédigé Un Siècle d’histoire, l’histoire de la paroisse de Notre-Dame-de-Lourdes à l’occasion de son centenaire en 1991, avec la collaboration des Lourdais, anciens et actuels. En 1992, est paru Une histoire à chanter, un historique de la boîte à chansons qu’il a écrit à partir de ses expériences comme co-fondateur. Puis, il a fait publier plusieurs recueils sur le parler franco-manitobain, dont La langue de chez nous, paru en 1999, et Le Petit Gabi, en 2006.

Pour son attachement extraordinaire à la langue et à la culture françaises, Antoine s’est vu décerner plusieurs honneurs, tels la Médaille de Conseil de la Vie Française, l’Ordre des francophones, Chevalier de la Pléiade, le Prix Mercure et le Prix Alexandre Taché.

La famille d’Antoine désire remercier le personnel de l’hôpital Saint-Boniface pour les bons soins qui lui ont été prodigués.

Plutôt que des fleurs, ceux qui le voudront pourront faire un don au nom d’Antoine aux Soins palliatifs de l’hôpital Saint-Boniface ou au CUSB.

Les funérailles d’Antoine auront lieu le lundi 10 mai à 14h00 en la Cathédrale de Saint-Boniface. La direction des funérailles a été confiée au Salon mortuaire Adam de Notre-Dame-de-Lourdes, (204) 248-2201 ou 1-888-400-2326.

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